Bien vieillir, c’est quoi ? 

Dans un rapport de février 2024, le Haut Conseil de la Famille de l’Enfance et de l’Age (HCFEA) mesurait deux éléments importants.

• D’une part, pour plus de 60% de la population française, bien vieillir n’est pas compatible avec un hébergement en établissement pour personnes âgées.
• D’autre part, et pour la moitié de la population des plus de 70 ans, bien vieillir signifie rester à domicile le plus longtemps possible.

Au travers de ces deux premières informations on voit bien que l’attente de notre société en général et de nos familles en particulier, est de poursuivre une vie autonome et le plus longtemps possible.

Une société qui se transforme sous nos yeux

Mais de combien de personnes parle-t’on ? Dans une étude récente (janvier 2025) le CREDOC rappelait qu’en 2040 les séniors de plus de 65 ans représenteront plus de 25% de la population, du jamais vu ! 

Avec une population estimée à 70 millions à horizon 2040, un quart de la population représente donc un total de plus de 17 millions de français.

Voila posé un cadre unique, exceptionnel par son ampleur, et qui se caractérise par trois phénomènes : 

• jamais de son histoire la société française n’aura connu une telle proportion de sénior dans sa population totale (25%)
• jamais le nombre de sénior n’aura été aussi important (17 millions)
• et jamais l’espérance de vie n’aura été aussi grande (80 ans pour les hommes et 85,6 ans pour les femmes).

Est-ce que cet aspect de notre démographie est important ? Oui. C’est même un fait majeur qui percute tout un ensemble de composantes de notre société dont, bien entendu, l’offre de logements.

Besoins croissants, adaptations nécessaires, disparités régionales, tout cela rend indispensable une réflexion collective sur l’accompagnement du vieillissement de notre société.

A cela s’ajoutent les aspects économiques et les aspects humains, relationnels de la question

Les aspects économiques ont déjà été abordés mais rappelons-les ici. Accueillir un sénior en EHPAD coute en 2023 entre 63,50 € et 95 ,60 € par jour. Soit un cout mensuel se situant entre 1.905 € et 2.860 € par mois.

Disons qu’il en est de même pour les résidences séniors dont le loyer plancher autour de 2.000 € par mois peut monter au-dela des 3.000 €.

Si l’on considère la durée d’hébergement moyen en EHPAD de deux ans, cela représente un cout compris entre 45.000 et 68.000 euros. 

En comparaison de cette dépense constituée de loyers perdus à jamais sitôt le mois terminé, un investissement dans l’aménagement du comble (attendez la fin de l’article : l’idée n’est pas aussi incongrue qu’il n’y parait) est du même ordre selon la dimension et le type de prestations voulues.

Sauf que l’aménagement du comble ou la surélévation est un investissement, la transformation d’argent liquide en patrimoine solide, et non dispersé.

Quand aux aspects humains, ils se heurtent encore aujourd’hui aux réticences nées de l’après seconde guerre mondiale.

Depuis cette époque, l’offre de logements, de transports et de travail n’ont cessé de séparer les familles, éloignant les plus jeunes des anciens.

L’évolution prévisible du nombre de sénior, leur part croissante dans la société, la pression immobilière que cela va faire peser sur la société tout entière commencent à faire refluer l’éloignement des générations. Le logement devient de plus en plus intergénérationnel.

On le voit très bien avec le retour de grands enfants au foyer parental après une expérience de vie de couple ou professionnelle non aboutie.

Et on le voit aussi avec le nombre de séniors qui trouvent un toit à domicile, chez un de leurs enfants ou au sein d’une famille d’accueil dédiée. Les conseils départementaux promeuvent ces solutions relayées par des acteurs privés comme CetteFamille dont le cœur de métier est exactement celui-ci.

Quoi de plus beau que d’offrir à ses parents un foyer chaleureux, confortable, sécurisé aussi au sein duquel ils ne seront pas isolés ? 

Une solution pas si incongrue que ça…

Bien entendu, il ne sera pas prévu que les séniors qui viendront habiter chez vous montent à l’étage. On pourra adapter le logement, c’est vrai. Eventuellement y installer un monte-personne ou même un ascenseur. Mais ces solutions resteront couteuses et assez marginales. 

A noter tout de même le dispositif MaPrimeAdapt permet justement d’adapter les logements en vue de l’accueil de personnes âgées. L’évolution du dispositif sera à surveiller dans les années qui viennent.

Quoiqu’il en soit, il est beaucoup plus simple d’imaginer que les plus jeunes prennent possession du nouvel étage tandis que les ainés trouveront l’accueil et le confort voulus au rez-de-chaussée.

Ainsi vue, la solution qui consiste à ajouter un étage à la maison devient tout à fait pertinente et celles et ceux qui s’en emparent réalisent une opération trois fois gagnante : humainement, économiquement et en cadre de vie.

Nos équipes sont à votre disposition pour étudier votre projet avec votre famille, passer en revue toutes les possibilités qui s’offrent à vous et partager nos expériences déjà acquises.